Si l’ex-République soviétique d’Azerbaïdjan possède des frontières politiques bien définies, il n’en est pas de même de sa musique, imprégnée de toutes les influences culturelles qu’a subies son vaste territoire au cours de l’Histoire.
– Elshan Mansurov kamantché
– Elshan Mansurov târ avec 1 musicien
Si l’ex-République soviétique d’Azerbaïdjan possède des frontières politiques bien définies, il n’en est pas de même de sa musique, imprégnée de toutes les influences culturelles qu’a subies son vaste territoire au cours de l’Histoire. Sa musique savante aux accents persans, le mugham, héritier du mâqâm irano-arabo-turc présent dans tout l’Orient, reflète bien la diversité dont elle est issue, même si un ordre spécifique la régit. Aujourd’hui, si l’art du mugham ne touche qu’un public restreint au regard d’autres formes musicales contemporaines, il n’a rien perdu de sa force et de son intensité. Maturité et intelligence sont nécessaires à l’interprétation de cette musique redoutablement difficile et complexe. Les frères Mansurov en sont actuellement les illustres représentants et les généreux passeurs. Malik au târ, le luth à trois cordes et Elshan au kamantché, la vièle à pique, respectivement nés en 1962 et 1963, ont acquis leurs titres de noblesse auprès du célèbre chanteur azéri Alim Qasimov. Avec lui, ils ont formé un trio parfait, amical et complice, au service du mugham. Au Théâtre de la Ville, ils ont accompagné la voix d’Alim Qasimov à plusieurs reprises et celle de Nezakat Temourova en 2001. En novembre dernier, au Théâtre des Abbesses, aux côtés de la chanteuse Sevindj Sarieva et du chanteur Rovshan Mamadov, ils franchissaient une nouvelle étape, éblouissants de virtuosité dans leur aisance, leur complicité, leur simplicité, leur joie de partager. Du grand art qu’ils auront à cœur de renouveler dans un concert pour la première fois en duo, à ne pas manquer.
THEATRE DE LA VILLE
LES ABBESSES
31 rue des Abbesses, Paris 18
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