Les électeurs géorgiens ont désigné leur nouveau président, après la ‘Révolution de la rose’ de décembre 2003 qui a chassé du pouvoir Edouard Chevardnadzé, dernier chef de la diplomatie de l’URSS. Réformateur Mikhaïl Saakachvili a proclamé sa victoire peu après la clôture du scrutin : ‘Je remercie toute la nation, tous mes partisans. Ce n’est pas juste ma victoire, mais la victoire du peuple géorgien. Je voudrais que nous nous unissions pour construire une nouvelle Géorgie’.
M. Saakachvili, avocat de 36 ans, a été formé en France (à Strasbourg) et aux Etats-Unis. Il est le plus jeune des politiciens géorgiens.
1,6 million de personnes ont voté sur près de 1,8 million d’inscrits. Edouard Chevardnadzé, dernier président depuis 1992, a lui aussi voté pour Saakachvili. Les électeurs géorgiens se sont prononcés très clairement en faveur de Saakachvili.
La Géorgie, pays caucasien de quelque 5,5 millions d’habitants, était l’une des républiques les plus prospères du temps de l’URSS, avec son climat, son attirance touristique, son thé, ses vins, ses agrumes (orangers, citronniers), son tabac… Mais le pays s’est effondré après la chute de l’URSS, suivie par les sanglantes guerres d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud. La corruption fait rage aujourd’hui dans un pays totalement appauvri. Démocrate pro-occidental, M. Saakachvili a fait de la lutte anti-corruption sa priorité. L’ancienne république soviétique est désormais courtisée par les USA, en raison de sa position géostratégique. A partir de 2005, l’oléoduc Bakou-Ceyhan, doit acheminer, à travers son territoire, le brut de la Caspienne (à partir de l’Azerbaïdjan) vers les marchés occidentaux…
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