Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a critiqué samedi la politique du géant gazier russe Gazprom, qui demande une importance hausse du prix du gaz à son pays, et jugé que les tractations étaient dans l’impasse.
Les négociations avec Gazprom sont « sans résultat », a-t-il déclaré sur la radio russe Echo de Moscou, au lendemain de négociations dans la capitale russe sur une hausse de tarif à 235 dollars les 1.000 m3 de gaz contre 110 aujourd’hui pour cette ex-république soviétique du Caucase.
Ce nouveau prix, accepté par la Géorgie voisine selon Gazprom, « tranche avec l’esprit des relations russo-azerbaïdjanaises », a ajouté le président Aliev, mettant en avant les bonnes relations entretenues avec Moscou à la différence de la Géorgie.
Habituellement très pondéré, Ilham Aliev a critiqué la politique de Gazprom, accusé d’être utilisé comme une arme politique par le Kremlin pour faire pression sur ses voisins de l’espace ex-soviétique.
« Ce n’est pas beau d’utiliser le déficit » de gaz dont souffre l’Azerbaïdjan, malgré ses importantes réserves d’hydrocarbures, a-t-il dit.
L’Azerbaïdjan ne s’est vu fixer aucun ultimatum jusqu’ici pour un aboutissement des négociations, contrairement à la Géorgie, qui avait jusqu’au 1er janvier 2007 pour accepter cette hausse de prix, réclamée avec plus ou moins d’insistance par Moscou à l’ensemble des ex-républiques soviétiques.
La question du volume des livraisons est également au centre des discussions, Gazprom voulant réduire de plus de moitié ses livraisons annuelles à l’Azerbaïdjan, actuellement de 4 milliards de m3.
Face aux exigences de Gazprom, Bakou a menacé Moscou de mettre fin à ses exportations de pétrole via le territoire russe.
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