La rétrospective que le F3c a consacrée au cinéma kirghize en 2001 a été l’occasion de redécouvrir Tolomouch Okeev. Il est mort l’année dernière, quelques semaines après être venu à Nantes. Il a semblé indispensable de lui rendre le meilleur hommage possible : donner à voir tous ses longs-métrages. Okeev est né en 1935. Formé au cinéma en Russie, il a été ingénieur du son, acteur et metteur en scène de théatre. Il a commencé à tourner dans les années 60, aux côtés de Bazarov, Ouboukeev et Bolot Chamchiev, marquant ainsi les débuts du cinéma kirghize.
Tolomouch OKEEV (Kirghizstan)
Ses films, et ceux de Chamchiev constituent la colonne vertébrale du cinéma kirghize, des années 60 aux années 80. Ses huit longs métrages de fiction mettent en scène de manière singulière, des personnages pris entre la nature, la tradition et une certaine évolution de la société rurale. Avec une grande beauté formelle qui ne prend jamais le pas sur un réalisme évident et des scènes parfois très dures. Car, déclarait Okeev, « si nous voulons vraiment offrir une douceur au spectateur, il ne faut pas craindre de lui proposer aussi le sel, le poivre, et toutes les épices les plus fortes. Sinon, il ne distinguera pas le doux de l’amer. »
Le ciel de notre enfance – 1967
Incline toi devant le feu – 1972
Le féroce – 1973
La pomme rouge – 1975
Oulan – 1977
L’automne doré – 1980
Le descendant du léopard des neiges – 1984
Les mirages de l’amour – 1986
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