Près de 10.000 opposants ont manifesté jeudi à Och, dans le sud du Kirghizstan, pour exiger la démission du gouvernement de cette ex-république soviétique d’Asie centrale, a rapporté la télévision kirghize.
« Nous exigeons la démission du gouvernement et la formation d’un nouveau gouvernement de professionnels« , a déclaré Adakhan Madoumarov, dirigeant du parti d’opposition Kirghizstan uni, lors de cette manifestation, selon les images diffusées par la chaîne 5 de la télévision kirghize.
Il a par ailleurs appelé les autorités à « punir les responsables » de la révolution meurtrière d’avril 2010, qui a destitué le président kirghiz Kourmanbek Bakiev, et des sanglants affrontements ethniques qui avaient fait 470 morts en juin 2010 dans le sud du pays.
M. Madoumarov a enfin exigé la tenue d' »élections municipales transparentes » le 4 mars à Och, soulignant que l’opposition « prendra des mesures, si cette demande n’est pas respectée ».
Les opposants sont prêts à descendre de nouveau dans la rue, a-t-il précisé.
Le nouveau gouvernement du Kirghizstan, approuvé fin décembre par le Parlement, est dirigé par Omourbek Babanov, homme d’affaires et leader du parti Respubklika, qui occupait depuis décembre 2010 le poste de vice-Premier ministre dans le gouvernement d’Almazbek Atambaïev, élu en octobre nouveau président du Kirghizstan.
La prise de fonction du président Atambaïev le 1er décembre a constitué la première transition pacifique dans ce pays, l’un des plus pauvres de l’ex-URSS, qui n’avait jamais connu de transfert pacifique du pouvoir depuis son indépendance en 1991.
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