Fort de la dépendance de la Russie envers son gaz, le régime d’Achkhabad s’efforce en permanence de relever ses prix, après avoir mis fin en mai 2005 à un système de troc de son gaz contre des marchandises russes. Le géant russe Gazprom dépend de ce gaz pour assurer ses livraisons, notamment vers l’Europe.
Le Turkménistan est une ex-république soviétique d’Asie centrale pratiquement coupée du monde, mais qui joue un rôle énergétique croissant.
Ses réserves suscitent aujourd’hui les convoitises, relançant les rivalités géostratégiques en Asie centrale entre la Chine, la Russie et les Etats-Unis.
Le Turkménistan disposait de réserves de gaz prouvées d’environ 2.900 milliards de m3 à la fin 2005, soit le 12e rang mondial, selon le groupe pétrolier BP.
Mais sa situation géographique, au sud-est de la mer Caspienne avec comme voisins immédiats l’Afghanistan et l’Iran, complique les exportations de gaz vers les marchés occidentaux et l’Asie.
Cela rend le Turkménistan dépendant du réseau de gazoducs mis en place à l’époque soviétique et contrôlés par la Russie.
Malgré les appels des Etats-Unis à construire de nouveaux gazoducs à partir du Turkménistan contournant la Russie, le président Niazov avait assuré Moscou en septembre de sa fidélité à la « route russe », en échange sans doute de prix plus élevés.
Le Turkménistan reste par ailleurs l’un des pays les plus pauvres de l’ex-URSS, malgré ses énormes réserves de gaz.
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