Asie centrale

Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Turkménistan

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UbiFrance : Les Phares de la Caspienne : Azerbaïdjan, Géorgie, Kazakhstan, Ouzbékistan

Ce colloque a été organisé sous l’égide des groupes interparlementaires d’amitié France-Asie centrale et France-Caucase du Sénat.

« Lorsque le vent fraîchit sur le Caucase et les steppes d’Asie Centrale, Azerbaïdjan, Géorgie, Kazakhstan et Ouzbékistan poursuivent avec détermination leurs objectifs de développement économique et social durables » – a déclaré M. Daniel PATAT, Chef de la Mission économique à Almaty (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan et Tadjikistan).

« L’objectif de ce colloque est d’apporter les premiers élements nécessaires à l’approche de ce marché particulier en cours d’émergence et de structuration : données et repères essentiels sur l’histoire de l’Asie centrale, état du développement économique, focus sur quelques secteurs … complétés par le témoignage de responsables d’entreprises travaillant dans ce pays et de précieux contacts et renseignements pratiques. » – a estimé Madame Gisèle Hivert-Messeca, chef de la mission affaires européennes d’Ubifrance.

Des marchés qui poursuivent avec détermination leurs objectifs de développement économique et social durables :

– Azerbaïdjan – qui tire son aisance du secteur pétrolier ne paraît guère souffrir ni l’effondrement des cours du pétrole, ni des effets de la crise globale. Ne produisant que très peu en dehors des hydrocarbures, ce marché a besoin de tout ou presque.

– Géorgie – Près de 3,5 milliards d’euros à ce pays, étalés sur 3 ans seront investis pour de nombreux projets dans les secteurs clés des transports et des communications, des services de l’eau, de l’électricité…après les évènements de l’été 2008 et l’émancipation d’une part non négligeable de son territoire, la Géorgie panse ses plaies avec le soutien actif de l’Union européenne.

– Kazakhstan – L’environnement légal y a beaucoup évolué ce qui fait de lui un des pays les plus accueillants et les plus modernes en matière de commerce et d’investissement. La manne pétrolière a dopé l’économie.

– Ouzbékistan – le pays le plus peuplé d’Asie Centrale, compte parmi les grands producteurs de gaz exporté vers l’Europe principalement. Ce pays progresse certes moins rapidement que le Kazakhstan son grand voisin, en raison de choix économiques dirigistes Si les pratiques commerciales sont un peu moins avancées, de réelles opportunités existent à condition de se plier aux disciplines locales.

Jusqu’à l’inauguration de l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyan (BTC) en mai 2005, la Russie exerçait un quasi-monopole (plus de 80 % des oléoducs existants) sur l’évacuation du pétrole de la Caspienne.
Trois oléoducs relient actuellement la mer Caspienne à la mer Noire en passant, l’un par la Géorgie, et les deux autres par la Russie.

Les pays riverains de la mer Caspienne sont au nombre de cinq : la Russie, l’Azerbaïdjan, le Turkménistan, l’Iran, et le Kazakhstan. La Géorgie ne fait donc pas partie des 5 pays.

Mais il faut dire que la Géorgie est une voie de transit très importante pour les hydrocarbures de la mer Caspienne vers l’ouest.
Batoumi, Poti, Supsa et Koulevi, les ports géorgiens, sont de véritables portes s’ouvrant vers l’occident. C’est pourquoi, au lendemain de l’indépendance du pays, l’Europe et les Etats-Unis se sont intéressés de près à la Géorgie. Et les Occidentaux s’in­quiètent de la sécurité du nouvel oléoduc BTC. Les com­pagnies ­énergétiques oc­cidentales avaient effectivement misé sur ce pays qui ne produit certes pas de pétrole mais qui, situé entre l’Iran et le monopole des oléoducs et gazoducs russes, permet de développer les exportations d’hydrocarbures extraits d’A­zerbaïdjan, au bord de la mer Caspienne.

GVINDADZE.jpgDepuis l’arrivée au pouvoir du président géorgien Mi­khaïl Saakachvili en 2004, deux nouveaux pipelines ont été mis en service. Or le conflit actuel avec la Russie pourrait mettre en danger le transit par ce pays. L’Azerbaïdjan a d’ailleurs annoncé la suspension de ses exportations de pétrole via les ports géorgiens de Koulevi et Batoumi, sur la mer Noire.

Dimitri GVINDADZE, Vice-Ministre des Finances de Géorgie, a fait tout son possible pour rendre son pays attractif. Mais sa « méga » présentation n’a pas permis de masquer sa situation politique désastreuse ni d’atténuer fiasco du gouvernement Saakachvili.

Aymeri de MONTESQUIOU, Sénateur, Président délégué pour
le Kazakhstan du groupe interparlementaire France-Asie centrale
a fait un discours sur les Perspectives pour un dialogue euro-caspien.

Une déclaration commune signée le 23 mars 2009 par Kiev et la Commission européenne, qui fixe les conditions d’un soutien financier occidental pour la rénovation du réseau de gazoducs ukrainien, a mis le feu aux poudres. La Russie, exaspérée de ne pas avoir été associée à un projet européen de modernisation des gazoducs ukrainiens, a menacé vendredi de « diversifier » ses livraisons de gaz vers l’Asie, et dénoncé une nouvelle fois ce projet « irréalisable ».

« Ce document a été conçu sans la participation des principaux acteurs du marché gazier en Europe : la Russie, en tant que fournisseur, et les compagnies européennes, grandes consommatrices de gaz russe », a relevé M. Aymeri de MONTESQUIOU.

– Zone Caspienne-Asie centrale : acteurs stratégiques pour l’approvisionnement de l’Union européenne en hydrocarbures par Alain PRZYBYSZ, Délégué Pays Mer Caspienne – Asie centrale, Total Exploration & Production.

M. PRZYBYSZ a fait une présentation globale des Oléoducs en activité:

D’Azerbaïdjan en Russie : l’oléoduc Bakou-Makhatchkala (Daghestan)–Novorossisk

Le plus ancien, en activité depuis octobre 1997. Comme il s’agit d’une réhabilitation, son coût est relativement modeste (50 millions de dollars). Initialement, il passait par le territoire tchétchène. En 2002, la Russie l’a détourné afin d’éviter la zone de conflit et de mettre fin à des années de pompage illégal servant à financer la résistance tchétchène.

Du Kazakhstan en Russie : Caspian Pipeline consortium (CPC)

Transporte le pétrole du champ kazakh de Tenguiz à Novorossisk, port russe sur la mer Noire. Il a été mis en activité en novembre 2001. Long de 1 580 kilomètres, il a nécessité 4,2 milliards de dollars d’investissements dont la moitié a été assurée par deux firmes américaines ChevronTexaco et ExxonMobil. Sa capacité de transit initiale était de 560 000 barils/jour et devrait être de 1,34 million de barils en 2015.

D’Azerbaïdjan en Turquie : Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) – Jonction du BTC au port de Ceyhan (Turquie) sur la Méditerranée

Inauguré le 25 mai 2005, sa mise en activité est prévue fin 2005. Long de 1 765 km, il traverse l’Azerbaïdjan et la Géorgie pour aboutir au port méditerranéen de Ceyhan, en Turquie. La construction de cet oléoduc initiée il y a onze ans, a été lancée en octobre 2001 par un consortium regroupant dix sociétés -Socar (Azerbaïdjan), Amerada Hess, ConocoPhilips, ENI (Italie), Inpex, Itochu, Statoil, TPAO, Total et Unocal- autour de British Petroleum, détenteur de 30% des parts et responsable de la conception et de la réalisation du projet qui a coûté près de 4 milliards de dollars. Sa capacité de 550 000 barils/jour à l’ouverture doublera en 2010. Le Kazakhstan, qui devra s’équiper en supertankers d’une capacité de 50 à 60 mille tonnes pour évacuer le brut de Kashagan jusqu’à Bakou, envisage de s’y rattacher et d’y faire passer de 5 à 10 millions de tonnes par an à partir de 2008. La construction du BTC a été soutenue par l’Union européenne, Bruxelles cherchant en effet à diversifier ses approvisionnements, et par les Etats-Unis.

D’Azerbaïdjan en Géorgie : l’oléoduc Bakou-Soupsa

Premier oléoduc indépendant du réseau russe reliant Bakou au port géorgien de Soupsa. D’une longueur de 833 km, d’une capacité de 145 000 barils/jour, il a été mis en activité en avril 1999, et a coûté au consortium AIOC (Azerbaïdjan International Operating Company) 560 millions de dollars. Sa capacité est limitée car les tankers quittant Soupsa doivent emprunter les détroits du Bosphore et des Dardanelles où le trafic est si dense que la Turquie restreint le transit.

– La Géorgie, terre de conquêtes ? Eric FOURNIER, Ambassadeur de France en Géorgie a souligné qu’après les deux visites du Président Sarkozy, les quatre visites de Bernard Kouchner cet été et la visite d’Anne-Marie Idrac en novembre 2008, la France bénéficie d’une image forte créant un climat des affaires bilatéral favorable:

« La Géorgie, après les événements de l’été 2008 et l’émancipation de fait d’une part non négligeable de son territoire, panse ses plaies avec le soutien actif de l’Union européenne, de nombreux pays amis ainsi que des organismes financiers internationaux. La conférence des donateurs de Bruxelles du 22 octobre 2008 a accordé près de 3,5 milliards d’euros à ce pays sur les 3 prochaines années, sous forme de dons et de financements concessionnels. De nombreux projets seront réalisés dans les secteurs clés des transports et des communications, des services de l’eau, de l’électricité. Ces concours accompagneront la dynamique d’une économie bourgeonnante. Les conditions de travail prévalant dans ce pays réformateur très accueillant et respectueux des étrangers sont jugées très favorablement par les investisseurs internationaux. »

– Géorgie : contre vents et marées… Azerbaïdjan : une économie qui résiste. Une relation économique franco azerbaïdjanaise qui se structure par Alexandre TROUBETZKOY, Chef de la Mission économique à Bakou.

La mer Caspienne est bordée par la Russie (avec le Daguestan, la Kalmoukie et l’oblast d’Astrakhan), l’Azerbaïdjan, le Turkménistan, l’Iran, et le Kazakhstan, avec les steppes de l’Asie centrale au nord et à l’est.

Les spéculations sur les richesses de la Caspienne ont été très abondantes ces dernières années et si les pays producteurs ont tendance à surévaluer leurs réserves afin d’attirer les capitaux étrangers, il arrive également que certains pays investisseurs, comme les Etats-Unis, surestiment les réserves de la Caspienne afin de justifier leur intérêt stratégique pour la zone.
La région posséderait entre 2 % et 6 % des réserves mondiales de pétrole et entre 6 % et 10 % des réserves de gaz. Ces ressources en hydrocarbures la situeraient derrière la Russie et le Golfe persique et juste devant la mer du Nord. En décembre 2004, une étude du Département américain de l’énergie, estimait que les réserves en pétrole se situaient entre 17 milliards de barils, soit équivalentes à celles du Qatar, et 33 milliards, soit celles des Etats-Unis. Selon cette même étude, les réserves de gaz sont estimées à 6 630 milliards de m3 soit équivalentes à celles de l’Arabie saoudite. La Russie est le deuxième producteur mondial de pétrole. Ses réserves sont estimées à 6,7 milliards de tonnes (49 milliards de barils), soit 4,7% des réserves mondiales connues. La majeure partie des réserves se trouve en Sibérie occidentale et seulement 5% dans la Caspienne, ce qui explique que les réserves de la Caspienne n’ont pas été mises en valeur du temps de l’Union soviétique, vu l’importance des réserves dont disposait déjà le pays et les difficultés technologiques liées à l’exploitation sous-marine.

En 2003, la production des pays de la Caspienne (exceptés l’Iran et la Russie qui ne produisent pas encore en offshore) s’élevait à 1,5-1,7 million de barils par jour. En 2010, elle devrait se situer entre 2,4 et 5,9 millions de barils par jour. Sont principalement concernés les pays du nord de la Caspienne : le Kazakhstan et l’Azerbaïdjan. Azerbaïdjan : 90% de sa production est en offshore.

La région de la mer Caspienne contiendrait entre 6 % et 10 % des réserves mondiales de gaz naturel. Au sein de la région, les Républiques du Turkménistan, du Kazakhstan et depuis peu de l’Azerbaïdjan avec la découverte en 1999 de Shah Deniz, détiennent de grandes quantités de réserves prouvées et figureraient ainsi parmi les vingt pays disposant des plus importantes réserves de gaz naturel au monde.

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2 Tables rondes ont suivi les débats:

– 15 h 00-16 h 30 Table-ronde « Azerbaïdjan, Géorgie » présidée par Alexandre TROUBETZKOY, Chef de la Mission économique à Bakou
avec :
– • Antoine BARDON, Président, Saint Michel Ltd (distribution de biens
de consommation) Vice-Président, French Business Council (FBC)
de Géorgie
– • André BERTHE, Directeur Général adjoint, Division environnement, CNIM
– • Jean-Michel CHARLES, Directeur Général, Boulangerie de France, Géorgie
(équipements de boulangerie et gastronomie)
– • Jacques FLEURY, Président-Directeur-Général, Georgian Glass
and Mineral Waters, CCEF
– • Gilbert HIE, Directeur général, Banque Republic (filiale de la Société
Générale), Président, French Business Council (FBC) de Géorgie,
Vice-Président de ICC Georgia, CCEF
– • Camille MARQUETTE, Directeur, French Business Council (FBC)
de Géorgie
– • Alain PRZYBYSZ, Délégué Pays Mer Caspienne – Asie centrale,
Total Exploration & Production
– • Gilles REMY, Président-Directeur-Général, Cifal Groupe, CCEF.

– 16 h 30-18 h 00 Table-ronde « Kazakhstan, Ouzbékistan » présidée par Aymeri de MONTESQUIOU, Sénateur, Président délégué pour le Kazakhstan du groupe interparlementaire France-Asie centrale
et Daniel PATAT, Chef de la Mission économique à Almaty
avec :
– • Eugene CHERNOV, Directeur Europe et Asie centrale, Alstom
– • Dominique DUPONT, Directeur CEI, Malteries Soufflet
– • Jean-Michel MEUNIER, Représentant à Almaty, Société Générale,
Directeur Général Adjoint de ProstoKredit, CCEF
– • Alain PRZYBYSZ, Délégué Pays Mer Caspienne – Asie centrale,
Total Exploration & Production
– • Gilles REMY, Président-Directeur-Général, Cifal Groupe, CCEF
– • Jean SENTENAC, Président-Directeur-Général, Axens (procédés et
catalyseurs pour l’industrie du raffinage et de la pétrochimie).

– à 18 h 00 Cocktail a été offert par la société Total, Salle René Coty,
Palais du Luxembourg UBIFRANCE.

30 avril 2009 – France, Paris, SENAT (Palais du Luxembourg – 15 rue de Vaugirard – 75006)

Le Lundi 4 mai, des rendez-vous individuels ont été planifiés avec :

– M. Daniel PATAT, Chef de la Mission économique à Almaty (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan et Tadjikistan)

– M. Alexandre TROUBETZKOY, Chef de la Mission économique à Bakou (Azerbaïdjan, Géorgie et Turkménistan)

– Organisateur(s) : UBIFRANCE – Service Evénements Spéciaux
– Contact : Michel KEFELI
– Téléphone : +33 (0)1 40 73 37 30

UbiFrance : Les Phares de la Caspienne : Azerbaïdjan, Géorgie, Kazakhstan, Ouzbékistan

par | 5 Mai 2009 | 0 commentaires

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