Atyrau, eldorado pétrolier kazakh, une ville divisée entre l’Europe et l’Asie par le fleuve Oural. Les premiers forages ont eu lieu il y a un siècle, du temps de l’URSS, Atyrau, s’appelait alors Gouriev. Et c’est l’indépendance du Kazakhstan en 1991 et l’ouverture du pays aux entreprises étrangères qui a marqué le début du boom pétrolier.
On connaissait les puits de pétrole d’Arabie Saoudite. Désormais, à la liste des grands centres mondiaux de l’or noir, il faudra ajouter Atyrau dans l’ouest du Kazakhstan, à 30 km au nord de la mer Caspienne, dont les réserves gigantesques font courir les principales compagnies pétrolières.
La révélation en 2000 de l’existence du gisement marin de Kashagan, décrit comme « la plus grande découverte pétrolière au monde depuis 30 ans », promet la poursuite de cette tendance dans la région d’Atyrau, qui a déjà attiré en 2004, avec 3,1 milliards de dollars, le tiers des investissements dans le pays.
Les premiers forages ont eu lieu il y a un siècle, du temps de l’URSS, Atyrau, s’appelait alors Gouriev. Et c’est l’indépendance du Kazakhstan en 1991 et l’ouverture du pays aux entreprises étrangères qui a marqué le début du boom pétrolier.
Il y a d’abord eu la découverte du gisement de Tengiz, à 300 km au sud d’Atyrau, et de ses six à neuf milliards de barils de réserves exploitables dont la concession est revenue à une société mixte détenue par les groupes américains Chevron et Exxon Mobil, et l’Etat kazakh. Il y a dix ans, aucune rue n’était goudronnée, les voitures ne pouvaient même pas circuler en ville.
On est passé de deux à 22 hôtels, de 70 à 700 magasins et une dizaine de casinos ont été construits. Atyrau tourne désormais au rythme des 5.000 à 7.000 expatriés américains, italiens, indiens, chinois, britanniques, employés par quelque 300 entreprises étrangères.
C’est la cité kazakhe où la vie est la plus chère, à égalité avec Almaty, la capitale économique et financière du Kazakhstan.
Les quelque 200.000 habitants d’Atyrau ont vu leur ville transformée à coups de milliards de dollars. Mais la population locale ne profite pas des bénéfices du pétrole et la majorité des bénéfices part pour le développement d’Astana, devenue capitale du Kazakhstan en 1997. Les prix ont explosé avec les étrangers, et les Kazakhs ne peuvent plus rien se payer, tout a été fait uniquement pour les pétroliers.
0 commentaires